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7 questions à Karen Olsen

1.    Qu’est-ce qui déclenche votre écriture? Est-ce un événement, une émotion, un souvenir ou un projet bien déterminé?
Les deux, parfois c’est une histoire qu’on me raconte ou un fait historique. Le projet sur lequel je travaille est basé sur un aspect peu connu de la vie de Vincent Van Gogh. L’histoire est racontée par une adolescente de 15 ans. J’ai trouvé le fil de ce récit dans le livre de Bernadette Murphy publié en 2016. 

2.    Êtes-vous une écrivaine inspirée par la muse ou méthodique qui réalise son plan de A à Z? 
J’ai besoin d’un plan. Avant de commencer un nouveau roman, j’ai le titre, le début et la fin. Un plan de A à Z est comme une carte géographique. On commence le trajet en suivant une route. On peut bifurquer, mais si on a une sorte d’itinéraire on évite de se perdre en chemin et de perdre un temps précieux pour retrouver la piste. 

3.    Quels auteurs conseilleriez-vous à nos lecteurs de la Bibliothèque des Amériques ?
Il y en a des centaines. Il faut que le lecteur fasse son choix basé sur le contenu. Je suis curieuse des livres de Hervé Gagnon, Stéphanie Gervais, Richard Gougeon et tous les livres des Éditions David.   

4.    Y a-t-il une communauté francophone dans votre province? Quels rapports entretenez-vous avec elle ?
Il y a une grande communauté de francophones et de francophiles en Colombie-Britannique. J’ai enseigné à l’école francophone de Kelowna pendant quelques années et je suis membre du centre culturel. Je participe aux rencontres et activités organisées le plus possible. 

5.    Vous considérez-vous comme une écrivaine engagée culturellement ?
Oui, parce que j’écris uniquement en français. C’est ma langue maternelle et j’ai fait la promesse de la parler jusqu’à mon dernier souffle.


6.    Que faites-vous pour persister dans un îlot entouré d’une mer anglophone ?
Je parle français à toutes les occasions, sans cacher mon identité. Je lis en français, j’écoute la radio en français dans la voiture, j’écris en français et je fais partie d’un réseau d’auteurs francophones qui va d’un océan à l’autre. J’accepte toutes les invitations comme auteure aux salons du livre, pour parler de mon travail et de la possibilité de vivre dans un milieu majoritairement francophone, sans pour autant perdre sa langue et son identité. Je participe à des ateliers d’auteurs/auteures francophones (Entr’ARTS à Banff) ou des retraites (Cercle des écrivains de la Saskatchewan) pour me ressourcer. 


7.    Quel est votre rêve de la francophonie ?  
Qu’elle continue de s’épanouir par des réseaux comme la Bibliothèque des Amériques. 


Biographie de Karen Olsen
Née au Québec de mère acadienne et de père norvégien, dès l’enfance les sagas d’Évangéline et des Vikings ont coloré son imagination et sa vision de l’univers. L’auteure vit à Kelowna, au cœur de la vallée de l’Okanagan, où les lacs et les montagnes lui rappellent ses origines. En 2009, elle écrit et illustre Osemo The Rainbow Zebra, en lice au Saskatchewan Book Awards comme meilleur premier livre d’enfant et ressource pédagogique. En 2014, les Éditions David publient Élise et Beethoven, collection 14/18 et en 2017, La bonne de Chagall qui remporte le prix littéraire Gérald Moreau 2018. La rançon d’Atahualpa (Éditions David) parait en 2018 et Promesse à un jaguar aux Éditions de la nouvelle plume, est son dernier roman.

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Le Centre invite tous ses membres à découvrir les œuvres de Karen Olsen dans la Bibliothèque des Amériques, les trois romans publiés aux éditions David et un roman jeunesse paru aux éditions de la Nouvelle Plume.